S’il existe un voleur de couleurs, il en est de même avec le sans éveil.
Mes nuits raccourcissent, ou se rallongent, tout dépend de là où on se place.
La fatigue vient, mes yeux se ferment, mais rien ne se passe… il manque un rouage dans la mécanique des rêves. C’est sûr : je suis détroussé.
Un être, pas encore débusqué par les autorités, subtilise le sommeil des gens à l’aide d’une machine tenue secrète. Elle doit être fabriquée maison… sans doute un voisin du quartier. Il agit de chez lui, récupère le tout à distance sous une forme particulière, et le tour est joué.
Pour en faire une batterie de secours, quand lui-même ne parvient pas à trouver le repos. Il se branche dessus et hop, il roupille.
Si ça se trouve, c’est tout liquide et contenu dans une grande bouteille sur la table de chevet. Le chapardeur s’en servirait quelques verres et s’exclamerait « un dernier pour la route » avant de tomber. S’enivrer à l’alcoonirique et s’envoyer des songes derrière le gosier… garçon, servez-moi la même chose !